“Open Borders” n´est pas du graffiti, n´est pas de la peinture murale, n´est pas du street art, n´est pas de la poesie, n´est pas la façade d´un musée. “Open borders” n´est même pas le titre d´un project.
“Open borders” est un cri gravé dans le subconscient de toute une société qui regarde son telephone portable pendant que centaines de refugies arrivent morts dans nos plages. “Open borders” est l´imsomne qui ne te laisse pas dormir chaque nuit que tu te rapelles de touts les palestiniens masacrés cette semaine.”Open borders” est le brunch qui te fait mal au ventre pendant que tu lis dans les journaux que quelques courageux defendent la ZAD d´un model de société hors de sens. Ouvrons les frontiéres de nos tètes, de nos coeurs, de notre espoir… et les autres frontiéres s´ouvriront automatiquement.
“Open Borders” is not graffiti, is not a mural, is not street art, is not poetry, is not the facade of a museum. “Open borders” is not even the title of a project.
“Open Borders” is not graffiti, is not a mural, is not street art, is not poetry, is not the facade of a museum. “Open borders” is not even the title of a project.
“Open borders” is a cry engraved in the subconscious of a whole society watching its mobile phone while hundreds of refugees arrive dead in our beaches. “Open borders” is the kind that does not let you sleep every night that you remember all the Palestinian masacrated this week. “Open borders” is the brunch that makes you feel bad in the stomach while you read in the newspapers that some courageous defend the ZAD of a society model out of meaning. Let’s open the frontiers of our heads, our hearts, our hope … and the other frontiers will open automatically.automatically.
0. Open borders. Le mur comme limite est un outil de pouvoir avec lequel on planifie, contrôle et manipule l’espace des villes. Les murs préservent et protègent l’intimité de l’être humain mais en même temps ils en délimitent et conditionnent les possibles relations.
Les murs sont pensés pour diriger la vie des villes et non pour être dirigés par la vie des villes. Le graffiti abuse des murs en les humiliant et en les ridiculisant, transgressant ainsi sa fonction initiale. Comme un effet de miroir, la peinture permet d’altérer l’orgueil avec lequel le béton est imposé à la population.
Un mur peint n’est alors plus une limite mais un canal transversal, s’attaquant directement à sa propre nature. Un mur peint est un mur effacé, c’est un acte de psychomagie, c’est une faille dans le système, c’est un message d’espoir qui révèle la possibilité de travailler pour un monde meilleur.
1. Peindre sans peindre. Comprendre la peinture comme un outil de signalisation, comme un accent qui attire l’attention du lecteur sur un lieu déterminé. Permettre que les murs parlent par eux même. Utiliser l’art comme un canal qui permet la communication horizontale entre les gens. Convertir l’artiste en un médiateur à la marge du discours. Revendiquer la peinture loin de la peinture. Le plus intéressant dans l’intervention d’un espace c’est l’espace lui même et non l’intervention. Le plus intéressant de la peinture c’est ce qui n’est pas peinture. Chercher les limites entre ce qui est et ce qui n’est pas. Jouer à la frontière de l’intervention et croiser les limites du prévisible. Faire une peinture murale qui n’est pas une peinture murale.
2. Slow wall, km 0. Composition réalisée avec des éléments du contexte. L’échelle des objets est l’échelle 1/1. Les couleurs utilisées sont des couleurs qui se trouvent déjà présentes sur le lieu. La structure de la composition suivra des paramètres naissant de son environnement. L’intervention sera minime, préservant la typologie du lieu. Le dialogue prévaut sur la contrainte, la médiation sur la colonisation, la rue sur l’institution, la vie sur le spectacle. Le maniérisme est banni. La main de l’artiste est celle de l’artisan. L’artiste mis au service des gens. Le musée au service de la ville. L’art au service de la vie.
3. Réflexologie murale. Selon la médecine traditionnelle chinoise, tous les organes du corps humain sont traversés par des canaux énergétiques (méridiens) dont les terminaisons externes reflètent leur propre état.
La façade d’un bâtiment comme reflet de ce qu’il cache à l’intérieur. Utiliser la peinture pour mettre en évidence les aspects cachés de l’histoire d’un lieu. Permettre de percevoir la voix intérieure d’un bâtiment. Laisser les murs parler, qu’ils nous racontent ce qui vaut la peine d’être entendu. S’adonner à l’acupuncture avec des pinceaux.
4. Echelles et serpents. Le jeu de société le jeu de l’échelle né de certaines leçons de morale, ou le progrès d’un joueur sur le tableau de cases représente une vie influencée par les vertus —représentées par les échelles— et par les vices —les serpents. L’objectif du jeu est de parvenir à ce que le pion du joueur arrive du début —case inférieure gauche du plateau de jeu — jusqu’à la fin — case supérieure gauche —, aidé par les escaliers et évitant les serpents.
Merçis beaucoup a tout*s ceux qu´on fait possible ce project. Lasco Project, Hugo, Estelle, Alejandro, Pauline, Jean, Virgile, Natalia… Finalement on y est arrivé. : )
(last photo by: Nicolas Gzeley)